Une caméra de vidéosurveillance. (Illustration) — FRED SCHEIBER

  • La mairie de Marcillac-Vallon, un bourg aveyronnais de 1.700 habitants, a voté l’installation de cinq caméras de vidéosurveillance.
  • Trois doivent filmer les lieux de dépôts sauvages, deux l’entrée de l’école.
  • Mais des habitants ont lancé une pétition contre ce déploiement.

Souriez, vous serez bientôt filmé. C’est le message que pourrait placarder Jean-Philippe Périé, le maire (sans étiquette) de Marcillac-Vallon sur le panneau à l’entrée de son village aveyronnais de 1.700 habitants, situé à vingt kilomètres au nord de Rodez.

Passablement énervé de voir des sacs de déchets éventrés, des bouteilles, des pneus, et même une gazinière, abandonnés aux abords des lieux de collectes d’ordures ménagères ou de la salle des fêtes, l’édile a décidé de dégainer les grands moyens : trois caméras vont être installées aux abords de ces secteurs, qui sont en plus les lieux de prédilection d’un tagueur sauvage. Et deux autres caméras sont également prévues pour épier les abords de l’école maternelle.

« On ne sait jamais »

« L’idée vient de l’adjudant-chef de la gendarmerie. Et puis arrêtez de parler de vidéosurveillance, c’est de la vidéosécurité, précise le maire. Les caméras ne seront pas reliées à un PC, elles enregistreront ce qui se passe et on gardera les images pendant trente jours. En cas de problème, on pourra les consulter ». Pourquoi aux abords de l’école ? « Pour prévenir des intrusions », rétorque le maire. Y en a-t-il déjà eu ? « Non aucune, mais on ne sait jamais. »

La commune aveyronnaise de Marcillac-Vallon compte 1.700 âmes. - Map4News

Présentée en conseil municipal le 19 novembre 2020, cette décision votée à la majorité (treize voix pour, quatre voix contre et deux abstentions) n’a pas fait que des heureux.

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Des habitants ont aussitôt lancé une pétition qui a recueilli à ce jour 2.578 signatures. Outre l’investissement de 18.000 euros (dont 9.000 euros à la charge de la commune) qui leur reste en travers de la gorge, ils proposent « qu’un camion de la déchetterie fasse des tournées deux fois par mois pour récupérer ces encombrants » plutôt que « de filmer des poubelles ».

Quant à la surveillance de l’école, là encore, ils dénoncent « des bris de verres et des détériorations du tableau d’affichage ou de la boîte aux lettres situés dans l’entrée qui servent ici de prétexte ». Le maire qui ne se laisse pas intimider par « ces 2.500 signatures, dont seulement 25 du village », jure qu’une consultation est en cours avec les parents d’élèves « et si une majorité est contre et bien on verra, on en discutera ».

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