Le Pakistan a annoncé jeudi 18 janvier avoir mené dans la nuit des "frappes contre des caches terroristes" en Iran, après une attaque iranienne sur son territoire ayant tué deux enfants.

"Ce matin, le Pakistan a mené une série de frappes de précisions, hautement coordonnées et spécifiquement ciblées, contre des caches terroristes dans la province du Sistan-Balouchistan", dans le sud-est de l'Iran, a annoncé dans un communiqué le ministère pakistanais des Affaires étrangères, en précisant qu'un "certain nombre de terroristes ont été tués".

Au moins trois femmes et quatre enfants ont été tués dans le sud-est de l'Iran après une frappe de missiles pakistanaise, a rapporté la télévision publique iranienne. "Le Pakistan a attaqué un village proche de la frontière avec des missiles", a indiqué la télévision publique. "Trois femmes, quatre enfants, tous de nationalité non-iranienne, ont été tués".

L'agence officielle iranienne Irna a de son côté annoncé que "plusieurs explosions ont été entendues dans plusieurs secteurs autour de la localité de Saravan", en citant un responsable de la province du Sistan-Balouchistan où l'armée est confrontée à une insurrection larvée depuis des décennies.

Crise diplomatique

Téhéran avait mené mardi soir une frappe aérienne contre des "cibles terroristes" au Pakistan, une attaque qui a causé la mort de deux enfants selon Islamabad. L'agence de presse iranienne Mehr a précisé que cette "riposte par missile et par drone" avait visé le quartier général au Pakistan du groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe), en réponse à une "agression contre la sécurité" de l'Iran.

Islamabad a jugé "totalement inacceptable" et injustifiée cette attaque qui, selon des médias pakistanais, s'est produite près de Panjgur, dans le sud-ouest de la province du Baloutchistan (ouest), où Pakistan et Iran partagent une frontière d'un millier de kilomètres.

En réponse à cette attaque, le Pakistan a rappelé son ambassadeur en Iran et décidé d'empêcher le retour de l'ambassadeur iranien, qui est actuellement dans son pays.

Iran et Pakistan s'accusent fréquemment de permettre à des groupes rebelles d'opérer à partir du territoire de l'autre pour lancer des attaques, mais il est rare que les forces officielles de l'un ou l'autre de ces pays ne soient impliquées.

Avec AFP

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