Moscou a revendiqué, mercredi 17 janvier, une frappe menée la veille au soir sur un bâtiment abritant des "mercenaires français" à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, où les autorités locales avaient fait état de 17 civils blessés.

"Dans la soirée du 16 janvier, les forces armées russes ont effectué une frappe de précision sur un point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkiv, dont le noyau était constitué de mercenaires français", a affirmé le ministère russe de la Défense.

Il a revendiqué plus de 60 morts et 20 blessés dans cette frappe qui a "complètement détruit le bâtiment où étaient stationnés les mercenaires". Des affirmations invérifiables de source indépendante pour l'heure.

La revendication de cette frappe par Moscou intervient après l'annonce par le président Emmanuel Macron mardi que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et signer un accord de sécurité avec l'Ukraine, qui sera annoncé lors de sa visite sur place prévue en février prochain.

Les autorités de Kharkiv ont bien rapporté, mardi soir, une frappe russe à l'aide de deux missiles sol-air S-300 sur cette ville du nord-est, proche de la frontière russe. Ce bombardement, selon elles, a endommagé des immeubles d'habitation et blessé au moins 17 civils, dont deux femmes qui sont dans un état grave.

La région de Kharkiv, qui avait été partiellement occupée par la Russie en 2022, est régulièrement visée par des tirs et les autorités craignent une offensive prochaine dans la zone, où elles ont ordonné mardi l'évacuation de 26 villages.

Kiev veut reprendre le contrôle du ciel

Présents à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba ont pour leur part fixé leur objectif pour cette année : la maîtrise des airs pour contrer les avions, missiles et drones russes qui font des ravages.

Cet appel intervient alors qu'Américains et Européens tergiversent sur la suite du soutien à apporter à Kiev. L'Ukraine craint que ces hésitations puissent déboucher sur un gel du conflit, favorable à la Russie qui occupe près de 20 % de son territoire.

Volodymyr Zelensky a martelé mercredi que tout retard dans l'aide à son pays met en danger "la sécurité du continent européen". Faute d'aide, "nous manquerons cruellement d'artillerie, nous aurons un très grand déficit de missiles de défense antiaérienne. Cela signifie que nous ne serons pas en mesure de repousser les attaques", a-t-il poursuivi, brandissant le spectre d'une future "guerre entre l'Otan et la Russie".

L'Ukraine est visée presque chaque nuit par des drones d'attaque et des missiles lancés par la Russie depuis le sol, la mer ou les airs.

L'armée de l'air ukrainienne a dit avoir abattu dans la nuit de mardi à mercredi 19 des 20 drones lancés par les Russes, notamment contre Odessa, grand port du Sud également visé par une attaque de missile dans la matinée, où trois personnes ont été blessées. Grâce aux systèmes de défense fournis par les Occidentaux, les forces ukrainiennes parviennent à abattre la majorité des engins tirés par la Russie, mais le pays risque de manquer de munitions.

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Je m'abonne

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24