Jacques Serais / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP 07h03, le 17 janvier 2024, modifié à 07h06, le 17 janvier 2024

En donnant une conférence de presse mardi soir, le chef de l'État voulait relancer son second quinquennat, après une fin d'année 2023 difficile et un début d'année 2024 marquée par la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. Mais en dehors de quelques mesures annoncées, son cap ne semble pas plus clair ce mercredi matin.

Le président Emmanuel Macron a tenu, ce mardi soir, une grande conférence de presse depuis l'Élysée. L'entourage du chef de l'État assurait que ce "rendez-vous avec la Nation" serait un nouveau souffle. Il n'aura été qu'une respiration. Sur la forme, le chef de l'État a maîtrisé l'exercice avec habileté. Une courte introduction, des réponses concises et un timing respecté... Mais alors qu'il demande de l'audace à son gouvernement, Emmanuel Macron n'a sur le fond pas surpris.

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Emmanuel Macron entretient le flou

Le chef de l'État a défendu son bilan, a promis un meilleur futur qu'aujourd'hui et il a fait des annonces sur l'école comme la possible généralisation de la tenue unique en 2026. Mais sur plusieurs enjeux de taille, tel que la baisse de la natalité ou l'élargissement du champ du référendum aux questions de société, le Président a entretenu le flou.

Conséquence : son cap n'a pas gagné en clarté. "Pas de changement de cap mais la poursuite du dépassement", a insisté Emmanuel Macron. Il s'est d'ailleurs employé à parler aux électeurs de droite, faisant ici appel au "bon sens", déclarant vouloir "que la France reste la France". Une façon d'essayer de séduire, sans toutefois donner de véritable preuve d'amour.