Après un week-end de mobilisation dans tous les camps, place lundi à la campagne officielle, qui laisse aux candidats deux semaines pour sensibiliser des Français jusqu'ici plutôt en retrait. A treize jours du premier tour de la présidentielle le 10 avril, rien n'est encore plié. Quand Jean-Luc Mélenchon, le mieux placé à gauche selon les sondages, réunissait dimanche des milliers de personnes sur le Prado à Marseille, l'un de ses rivaux, Yannick Jadot, remplissait le Zénith à Paris pour le plus gros meeting de l'histoire de l'écologie française avec entre 3.500 et 4.000 personnes. Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a fait le plein pour son rassemblement dimanche au Trocadéro. Et le favori des sondages, Emmanuel Macron, se déplaçait ce lundi dans la ville de Dijon, en Bourgogne, tandis que Marine Le Pen a passé un week-end chahuté en Guadeloupe. Le point sur la campagne en images.


Réalisation : Olivier JUSZCZAK

  • La campagne pour la présidentielle est entrée lundi dans sa dernière ligne droite, avec son lot de coups et des règles officielles d'égalité de temps de parole. Entré tardivement en campagne et très mobilisé par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron est revenu lundi sur le terrain, en se déplaçant à Dijon, ville dirigée par le socialiste François Rebsamen qui a rallié le candidat.

  • « Avec 575 euros, on ne vit pas! » Pour son premier vrai déplacement de campagne, Emmanuel Macron a été vivement interpellé sur le pouvoir d'achat lundi à Dijon, où il s'est présenté de nouveau comme le candidat au dessus des partis, capable à la fois de « libérer » et de « protéger ».

  • Jean-Luc Mélenchon, le mieux placé à gauche selon les sondages, a réuni dimanche des milliers de personnes sur le Prado à Marseille.

  • Le leadeur insoumis a mis en garde contre « un second tour low-cost » entre M. Macron et Mme Le Pen, lui qui avait raté de justesse la marche du second tour en 2017.

  • Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a fait le plein pour son rassemblement dimanche au Trocadéro, émaillé cependant de cris de « Macron assassin » qu'il n'a pas stoppés.

  • Le candidat du parti Reconquête ! a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes et ses soutiens en espérant un « vote caché » lui permettant d’accéder au second tour le 10 avril prochain.

  • Au Zenith de Paris, Yannick Jadot, arrivé à vélo, a violemment attaqué dimanche Emmanuel Macron et les lobbies, invitant à « renverser la table » à quinze jours du premier tour, lors de son meeting au Zénith de Paris, le plus gros de l'histoire de l'écologie française.

  • Entre 3.500 et 4.000 personnes étaient rassemblées autour du candidat, dépassant le record détenu par Daniel Cohn-Bendit aux européennes de 2009 (2.500 personnes), au même endroit. Cela valait bien une danse !

  • En meeting à Toulouse, le communiste Fabien Roussel a dénoncé le « programme commun » des « Macron, Zemmour, Le Pen » dicté, selon lui, « par le Medef ».

  • Pour le candidat communiste, crédité d'autour de 4% d'intentions de vote dans les sondages, « il est venu le temps de redonner le pouvoir à ceux qui travaillent et qui veulent vivre dignement de leur travail », avec « un vrai salaire » et « pas des primes », car « les primes, ça déprime ! », Très applaudi par les quelque 2.000 personnes présentes, selon son équipe.

  • « Le temps est venu de vous rendre justice. » Anne Hidalgo a défendu samedi lors d'un meeting à Toulouse son programme autour de l'éducation, de la santé, du pouvoir d'achat et des retraites, affirmant que « la gauche avait changé la vie des Français » et qu'elle « pouvait le refaire ».

  • L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, « placé devant une gauche divisée », votera au premier tour de la présidentielle pour Anne Hidalgo a annoncé dimanche cette figure historique du PS. A deux semaines du premier tour, la candidate socialiste, plafonne toujours autour de 2 % dans les intentions de vote.

  • Valérie Pécresse, qui a contracté le Covid-19 depuis le jeudi 24 mars, a appelé lundi sur BFMTV et RMC à faire mentir « le scénario écrit d'avance », en marquant ses différences avec Emmanuel Macron et les candidats d'extrême droite.

  • Le premier déplacement de Marine Le Pen en Guadeloupe a été perturbé après notamment l'enregistrement chahuté d'une émission, un épisode condamné par Emmanuel Macron que la candidate a mis sur le compte des « défaillances » de l’Etat.

  • Venue mener sur l'île des Antilles une campagne de « proximité » sur fond de problématique du pouvoir d'achat et non de « gigantisme », en allusion au rassemblement de son rival Eric Zemmour dimanche au Trocadéro, Mme Le Pen a dû cependant faire face à l'hostilité de ses opposants guadeloupéens.

  • Pour sa deuxième campagne présidentielle, le candidat Résistons ! Jean Lassalle se veut à nouveau le porte-parole de la ruralité française, un pied hors des sentiers battus par ses onze rivaux. Son slogan : « La France authentique ». 

  • L'ancien berger du Béarn fait de ses bien-aimées campagnes la « grande cause nationale » de son projet politique. S'il est élu, trois milliards d'euros seraient alloués aux territoires ruraux qui incarnent selon lui « le plus grand gisement d'emplois de notre pays pour l'avenir ».

  • Nicolas Dupont-Aignan a déclaré lundi qu'il menait « probablement » sa dernière campagne présidentielle, alors que les sondages le donnent len queue de peloton à 15 jours du premier tour. Souverainiste, « héritier » selon lui du gaullisme, il se rêve à la tête d'une France « libre » et « indépendante », et appelle à « choisir la liberté » à travers un projet de rupture profonde avec les fondements de l'Union européenne.

  • Le candidat anticapitaliste du NPA Philippe Poutou a appelé lundi la gauche à préparer « un plan B » à la victoire « probable » d'Emmanuel Macron, soulignant que « la solution est dans la rue et dans les grèves ». Dans sa troisième course au fauteuil présidentiel, le trotskiste défend un projet visant à mettre « les capitalistes hors d'état de nuire ». Face à « l'urgence anticapitaliste », son slogan, l'ex-ouvrier souhaite l'expropriation des grandes entreprises, à commencer par les grands groupes de l'industrie pharmaceutique, et des multinationales « qui pillent les richesses aux quatre coins du monde ».

  • Figure de proue de Lutte ouvrière (LO), la candidate à la présidentielle Nathalie Arthaud se veut l'avocate d'un « communisme révolutionnaire » basé sur les « luttes collectives », à travers un projet politique anti-patronat et pour les « travailleurs ». Son slogan de campagne, teinté d'un rouge sombre d'extrême-gauche : « Le camp des travailleurs ». Contre la « domination » du capitalisme, la candidate trotskiste désire notamment la fin du secret bancaire, industriel et commercial pour une totale transparence des entreprises.

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