G7: demander le paiement du gaz russe en roubles n'est «pas acceptable»

Le ministre allemand de l'Économie et du Climat, Robert Habeck, à l'issue d'une réunion virtuelle avec ses homologues du G7, le 28 mars 2022. © TOBIAS SCHWARZ/AFP

Texte par : RFI Suivre

2 mn

Les ministres de l'Énergie des sept pays les plus industrialisés du monde, le G7, ont rejeté ce lundi 28 mars 2022 l'exigence du président russe, Vladimir Poutine, d'un paiement en roubles du gaz russe vendu par Moscou aux pays dits « inamicaux ». L'Allemagne, qui préside cette année le G7, est par ailleurs en première ligne sur ce dossier en raison de l'importance des importations de gaz russe pour ce pays.

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« Une rupture unilatérale et claire des contrats existants » : pour le ministre de l’Économie et du Climat, le Vert Robert Habeck, dont le pays dirige actuellement le G7, la demande de la Russie d’un règlement des livraisons de gaz en rouble n'est « pas acceptable ». Un point de vue déjà exprimé par le chancelier Scholz. « La tentative de Poutine de nous diviser est évidente. Mais nous sommes unis et la réponse des pays du G7 est claire » a précisé le vice-chancelier Robert Habeck.

Vladimir Poutine avait annoncé la semaine dernière que la Russie n'accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE, donnant une semaine aux autorités russes pour élaborer un nouveau système de règlement en roubles. Le président russe a expliqué que sa décision était une réaction au gel des actifs de la Russie décidée par les Occidentaux pour sanctionner Moscou après l'invasion de l'Ukraine.

« Nous nous préparons à toutes les éventualités »

Si l’Allemagne dirigeait ce lundi la rencontre virtuelle des sept pays les plus industrialisés, Berlin est en première ligne sur ce dossier. Jusqu’au début de la guerre en Ukraine, 55% des importations de gaz allemandes provenaient de Russie, rappelle notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut. Robert Habeck fait le maximum pour réduire cette dépendance. Elle pourrait disparaître totalement d'ici à la mi-2024. Mais que se passe-t-il si le refus du G7 d’un règlement des factures russe en rouble conduit à un arrêt des livraisons de gaz ? Robert Habeck répond sibyllin : « Nous nous préparons à toutes les éventualités ».

►À lire aussi : Inquiète pour son approvisionnement, l'Allemagne cherche une alternative au gaz russe

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