• Les opérations démarrent sur la ZAC Doulon-Gohards, où la mairie prône une démarche singulière appelée « ville fertile ». 
  • Avant la construction de milliers de logements et de nombreux équipements, quelques agriculteurs s'installent, comme Laura Guillemot et sa ferme du bois des Anses.

Seul le bruit du périphérique rappelle que nous sommes tout près de la ville. Ce matin de mars, le soleil brille sur la parcelle de 3,7 hectares de la ferme du bois des Anses, logée entre Nantes et Sainte-Luce-sur-Loire (à l’Est de l’agglo) et bordée par le ruisseau de l’Aubinière. Sous sa grande serre installée au mois de janvier, où sortent déjà de belles salades, Laura Guillemot prépare le printemps, à l’abri des regards. « Les têtes de courgette sont prêtes, on a planté l’ail et les échalotes dehors, énumère la maraîchère bio de 35 ans. Cet été, on aura du melon, de la pastèque, des piments… Je suis prête pour ma première vraie saison ! »

Tout autour, dans le futur quartier Doulon-Gohards (qui va jusqu’à la place du Vieux-Doulon), un impressionnant chantier démarre aussi. L’installation de cette surprenante ferme urbaine, à l’instar de celle de l’Alouette-rit non loin de là, est l’une des premières étapes du nouveau visage que prendra le secteur, d’ici à 2035. Il y a quelques jours, le conseil municipal a d’ailleurs voté de lourds investissements, afin d’y construire un groupe scolaire de 16 classes (17,7 millions d’euros), un gymnase ou encore une nouvelle crèche. Des travaux du réseau d’eau ont déjà commencé, rue de la Papotière. Cette ZAC verra surtout sortir de terre 2.700 logements, tout en prônant une démarche singulière appelée « ville fertile ».

Faire cohabiter logements et nature

« Sur les 180, une centaine d’hectares [aujourd’hui impraticables ou dégradés] seront renaturés, dans ce quartier historiquement lié à la culture maraîchère, explique Thomas Quéro, adjoint en charge de l’urbanisme (PS) à la ville de Nantes. Le curseur de cohabitation entre logements et nature a été poussé le plus loin possible. » C’est justement ce qui a plu à Laura Guillemot, en reconversion. « Je voulais être proche de la ville, recréer cette culture vivrière qui s’est perdue avec l’industrialisation, discuter avec les gens de ce qu’est la saisonnalité… », explique l’agricultrice, sélectionnée par un jury pour pouvoir s’installer ici. Déjà, les clients peuvent découvrir son univers et venir acheter des légumes et des aromates directement sur place, les mercredis et vendredis soir. Six restaurants nantais s’approvisionnent à la ferme du bois des Anses.  Des cueillettes de fraises et de framboises seront prochainement organisées, et à terme le lieu pourrait même recevoir des événements culturels.

Selon la mairie de Nantes, l’ensemble des quatre fermes et leurs serres sera achevé fin 2022, date à laquelle les premières constructions de logements (25 % de logements sociaux, 30 % à prix abordable grâce au bail réel solidaire (BRS) et 45 % à prix libres) pourraient démarrer. Toujours au sujet de l’habitat, la ville indique qu’un terrain d’insertion sera mis à disposition des familles roms, aujourd’hui nombreuses à s’être installées sur des friches abandonnées. Enfin, un projet de « pôle des arts nomades », qui regroupera une dizaine de compagnies, est à l’étude. On pourra s’y rendre via les parcs et nouvelles pistes cyclables qui traverseront ce futur quartier.

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