Pékin déterminé à empêcher un rapprochement entre les États-Unis et Taïwan

Les anciens sénateurs et secrétaires d'État américains arrivent à Taipei, accompagnés par le ministre des Affaires étrangères taïwanais Joseph Wu, à l'aéroport de Songshan, à Taïpei, le 14 avril 2021. © Central News Agency/Pool via REUTERS

Texte par : RFI Suivre

2 mn

Alors que des anciens sénateurs américains sont attendus le 15 avril à Taïwan, Pékin voit d’un très mauvais œil un rapprochement Washington-Taipei et se dit désormais prêt à l’arrêter à tout prix, y compris en ayant recours à l’action militaire.

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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

C’est une visite informelle, mais cela suffit à déclencher la colère de la Chine populaire. Ces anciens sénateurs envoyés à Taipei à la demande de Joe Biden sont considérés par le régime communiste comme un appui à ce qui est considéré comme un « camp de l’indépendance » et un pas vers des relations plus soutenues entre les États-Unis et Taïwan. Ce que Pékin veut absolument éviter.

« Nous conservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires, a ainsi affirmé Ma Xiaoguang, le porte-parole du bureau des affaires taïwanaises du Conseil d’État chinois. Le signal donné par les exercices militaires est que nous sommes déterminés à empêcher Taïwan de travailler avec les États-Unis et nous le faisons dans l’action. »

La parole a été accompagnée par des actes ces derniers jours : lundi 12 avril notamment, 25 avions de combats de l’armée populaire de libération sont venus chatouiller les radars taïwanais.

Pour de nombreux analystes aujourd’hui, une étincelle pourrait déclencher l'escalade. « La Chine pourrait par exemple déclarer qu’elle va contrôler qui peut entrer et sortir de Taïwan. En fait, une simple zone d’exclusion suffirait, dans laquelle Pékin pourrait dérouter vers la Chine continentale tout navire qui lui paraîtrait suspect », analyse Philipp Zelikow avocat, universitaire et conseiller du département d’État américain.

En janvier 2021, le Congrès national du peuple a justement modifié la loi sur les garde-côtes, autorisant ces derniers à définir des zones d’exclusion et à agir par la force vis-à-vis de ceux qui refuseraient d’obtempérer.

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