On a testé l'enceinte nomade Roam de Sonos — 20 Minutes

  • Réputé pour ses enceintes Wifi pour la maison et ses équipements audio multiroom, Sonos lance sa première enceinte nomade, la Roam, vendue 179 euros.
  • Petite, mais offrant une bonne qualité de son, Roam est Wifi et Bluetooth.
  • Elle peut ainsi s’intégrer dans l’écosystème d’enceintes de la marque ou fonctionner indépendamment.

Ceux qui cherchent du bon son iront peut-être jusqu' à Roam? Après s’être taillé une très sérieuse réputation dans le monde les enceintes wifi multiroom dédiées à la maison, Sonos élargit son univers avec sa première enceinte nomade. Vendue 179 euros, Roam ouvre également le champ des possibles avec sa double connectivité Bluetooth et Wifi qui lui permet éventuellement d’intégrer l’écosystème Sonos. Mais que vaut-elle vraiment ? 20 Minutes a pu la tester.

L'enceinte Roam de Sonos est Bluetooth et Wifi. - SONOS

Petite mais musclée

On nous avait prévenus, mais elle est vraiment petite. Désormais en précommande pour une livraison dès le 20 avril, la nouvelle enceinte Sonos Roam (16,8 x 6,2 x 6 cm pour 430 g) fait figure d’OVNI dans la galaxie Sonos. Créée pour un usage extérieur en Bluetooth, elle arrive à quelques encablures d’un été que l’on espère enfin déconfiné. Mais Roam innove en associant le Wifi à ses prestations.

Difficile ainsi pour elle de renier ses origines : il est nécessaire de passer par une première configuration Wifi au déballage avec l’application Sonos, comme pour tous les produits de la marque américaine. Pour le constructeur le but est ici d’inscrire Roam dans son écosystème. Une fonction bien pratique si l’on est déjà équipé d’une enceinte ou d’une barre de son Sonos. Nous concernant, Roam a ainsi rejoint une panoplie constituée d’enceintes One et d’une enceinte Five. Depuis l’application Sonos, on peut ensuite choisir de lire de la musique sur une ou plusieurs de ces enceintes en simultané (voire de lire des musiques différentes dans les différentes pièces où sont installées les enceintes).

Un son chaleureux mais un volume modéré

Constat immédiat : malgré sa compacité, Roam diffuse un son de belle facture. Evidemment, rien à voir avec celui d’une enceinte d'intérieur One SL de Sonos qui, vendue 20 euros plus cher seulement, est vraiment capable d’envoyer du gros son. Avec Roam, on conserve la signature sonore du constructeur, mais avec une possibilité d’écoute à volume plus modéré. S’il n’est guère possible de pousser l’enceinte dans les tours, elle en a néanmoins sous le capot avec un son harmonieux, équilibré, mais aussi des basses qui peuvent être marquées, comme constaté en écoutant l’entêtant Lost One de Jasmine Sullivan.

L'enceinte Roam, d'abord conçue pour l'extérieur. - SONOS

Très bas médiums, l’enceinte peut parfois manquer d’un peu de brillance. Si Roam s’est avérée très à son aise avec Californian Soil, le nouvel album de London Grammar, on aurait par exemple aimé plus de finesse en écoutant l’album Diwan of Beauty and Old de Dhaser Youssef. Mais rien de rédhibitoire, au contraire, la partition est très chaleureuse. A la maison, Roam peut trouver sa place dans une chambre, un bureau, avec une tablette numérique ou un smartphone devant lesquels elle jouera la mini-barre de son. Nous nous sommes ainsi régalés d’un concert de Phil Collins (Montreux 2004) sur YouTube en associant Roam avec le Find X III ​d’Oppo dont la taille d’écran est parfaitement homogène avec le gabarit de l’enceinte.

Roam, utilisée comme une barre de son pour smartphone et profiter du concert de Phil Collins à Montreux. - CHRISTOPHE SEFRIN/20 MINUTES

A noter que l’enceinte est également AirPlay 2 et fonctionne comme qui rigole, en direct et sans passer par l’application Sonos, avec un appareil Apple. Sa mobilité est évidemment un plus et la petite Sonos peut nous suivre de pièce en pièce si l’on ne dispose pas (encore) de système multiroom. On imagine aisément qu’avec Roam, Sonos compte néanmoins convertir de nouveaux acheteurs aux différents produits de sa gamme. A la maison, mais à la maison seulement (à cause du Wifi), on peut lui associer Google Assistant ou Alexa d’Amazon au choix. Impossible d’avoir les deux, il faut choisir sa chapelle.

Comme une classique enceinte Bluetooth

A l’extérieur, Roam possède aussi des atouts. Si l’on déplore que Sonos ne fournisse pas de housse de transport digne de ce nom (un fragile étui en feutrine est néanmoins dans la boîte), l’enceinte est faite pour tailler la route. A la norme IP67, elle peut résister à la poussière et aux projections d’eau. Nous l’avons passée sous le robinet sans qu’elle se noie.

Roam de Sonos est une petite enceinte tout terrain. - Christophe Séfrin/20 Minutes

Contre les chocs, chacun des côtés de l’enceinte est recouvert de silicone, un matériau qui peut encaisser quelques petits coups. Pouvant être posée verticalement ou horizontalement, l’enceinte sera de toutes les sorties, même si un système d’accroche avec mousqueton n’aurait pas été de trop, compte tenu de sa taille réduite. Un appui long sur son bouton de mise en marche déclenche l’appairage en Bluetooth. Là, n’importe quel smartphone, même dépourvu de l’application Sonos, peut s’y connecter. Regret : le Bluetooth multipoint n’est pas de la partie, empêchant deux smartphones différents de s’y connecter sans avoir à repasser par la procédure d’appairage.

Continuité de lecture en Wifi et Bluetooth

Bon point : Sonos a doté Roam d’un nouveau système dit Sound Swap. L’idée est de pouvoir écouter sa musique en continu. Pour cela, le constructeur joue sur la double compatibilité Bluetooth/Wifi de son enceinte. Ainsi, il est possible d’écouter de la musique chez soi sur Roam en Wifi, et de sortir en zone non couverte par son réseau domestique sans que l’écoute soit interrompue.

La fonction Sound Swap pour faire basculer le son de l'enceinte Roam à une enceinte d'intérieur Sonos. - CHRISTOPHE SEFRIN/20 MINUTES

Si l’on est avec son smartphone en poche, Roam bascule ainsi automatiquement en Bluetooth. Et si l’on rentre chez soi (et à condition que le smartphone soit en Wifi), il suffit d’appuyer longuement sur le bouton Play/Pause de l’enceinte pour que la musique bascule sur l’enceinte Sonos domestique la plus proche. Bonne nouvelle : à l’essai, le principe fonctionne plutôt bien. « Plutôt », car parfois, la reconnexion Wifi ne s’opère pas tout de suite lorsque l’on rentre chez soi. Il est même arrivé durant notre test que ce ne soit pas l’enceinte la plus proche de la petite Roam qui reprennent le flambeau, mais une autre, plus éloignée. Néanmoins, on imagine que ce cas d’usage ne sera pas si fréquent.

Une autonomie trop légère

Reste la question de l’autonomie. Sonos qui sait si bien faire sur le terrain du son ne parvient pas à faire la course en tête sur celui de la batterie de son enceinte qui peine à franchir la barre des 10 heures d’écoute. Cela peut sembler un peu juste si vous cherchez une simple enceinte Bluetooth et n’avez pas forcément envie d’un système Sonos plus développé. En revanche, si vous avez envie de tenter l’aventure du multiroom ou si vous êtes déjà équipé de produits de la marque américaine, Roam, vendue 179 euros, peut consister en un bon investissement.

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