A Grandvilliers, dans l'Oise, un couple de gendarmes a été agressé à son domicile cette semaine par deux hommes qui se sont introduits dans leur logement de fonction. Cette agression n'est pas due au hasard : l'un des deux suspects aurait agi par vengeance et connaissait déjà sa cible.

"T’inquiète pas, je sais où tu habites". Des mots menaçants prononcés à l’encontre d’un gendarme il y a quelques jours, lors d’une banale affaire d’outrage, et un passage à l’acte qui aurait pu virer au drame. Un couple de gendarmes a été agressé cette semaine à son domicile de Grandvilliers dans l’Oise, au nord de Beauvais, obligeant l'un d'eux à ouvrir le feu.

Les militaires ont été ciblés dans leur logement civil, situé en dehors de leur caserne. Une agression qui n’est pas due au hasard : deux suspects ont été arrêtés et l'’un d’eux aurait agi par vengeance après sa récente altercation avec ce gendarme.

Le militaire forcé de tirer

Mardi soir, avec un autre homme, tous les deux ivres, ils fracturent la porte d’entrée de ce gendarme et pénètrent chez lui. Le militaire, qui est avec sa femme, sort de sa chambre, arme au poing. Il fait des sommations mais l’un des agresseurs continue d’avancer vers lui, alors le gendarme tire et le touche au bassin avant de lui prodiguer les premiers soins.

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Hospitalisé, cet homme est hors de danger. Son complice, lui, a été arrêté sur place par des renforts et présenté jeudi soir à un juge pour être mis en examen. Ces deux suspects de 18 et 25 ans devront s’expliquer devant la justice sur leurs intentions réelles. Ils n’étaient pas armés, mais leur détermination, sur fond d’alcool, ne fait aucun doute, car ils savaient parfaitement chez qui ils allaient, souligne la procureure.