"Je veux mettre fin au scénario écrit d'avance" d'un second tour Macron-Le Pen, a affirmé sur BFMTV et RMC la candidate LR à la présidentielle, interrogée en duplex car ayant contracté le Covid, ce qui a bouleversé sa campagne alors qu'elle prévoyait un week-end intense de déplacements pour se relancer.

La candidate LR, qui pointe à la 4e ou 5e place dans les sondages, a durement taclé Emmanuel Macron avec qui elle veut "un débat au second tour".

"Un fossé me sépare d'Emmanuel Macron", que ce soit sur "la conception de la France", la défense, l'autorité ou le "rapport aux Français", a-t-elle martelé.

Le président-candidat "se dissimule, c'est un illusionniste et certainement pas un homme de droite", a-t-elle affirmé, estimant que "quand il plagie mes réformes, ce sont de mauvais plagiats".

Valérie Pécresse a notamment déploré une "reculade" sur les retraites, après qu'Emmanuel Macron a assuré dimanche que cette réforme n'était pas "la plus importante". Elle a également accusé le chef de l'Etat d'être "dans le déni total sur les questions de sécurité", et "d'avoir caché les comptes".

"Je ne promets que ce que je peux tenir, c'est ce qui me différencie des autre candidats, je ne fais pas de promesses démagogiques", a-t-elle lancé, avant de critiquer les dépenses prévues par Marine Le Pen et Eric Zemmour.

Sur ce dernier, qui a mobilisé des dizaines de milliers de personnes dimanche au Trocadéro, à l'endroit même où François Fillon avait réuni ses partisans en 2017, la candidate LR a affirmé que c'était "une usurpation totale".

"Un certain nombre des participants du meeting du Trocadéro (de 2017, NDLR) ont dit qu'ils n'étaient pas de cette droite-là", a-t-elle ajouté, estimant que le candidat de Reconquête était "discrédité pour présider la France" pour avoir laissé ses partisans scander "Macron assassin".

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