Turquie: inquiétudes quant à la prise en charge de l'aéroport de Kaboul après le retrait américain

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé cette semaine qu'Ankara et Washington s'étaient mis d'accord sur les «modalités» d'une future prise en charge de l'aéroport de Kaboul par les forces turques après le retrait américain d'Afghanistan d’ici au 11 septembre. M. Pochez / RFI

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé cette semaine qu'Ankara et Washington s'étaient mis d'accord sur les « modalités » d'une future prise en charge de l'aéroport de Kaboul par les forces turques après le retrait américain d'Afghanistan d’ici au 11 septembre. Ankara a proposé les services de son armée pour assurer cette mission qui suscite néanmoins des inquiétudes dans le pays.

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Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer

Le 9 juillet, interrogé sur les discussions avec les États-Unis au sujet de la sécurisation de l’aéroport de Kaboul, Recep Tayyip Erdogan semblait confiant. Le président turc a décrit son pays comme prêt à remplir sa mission « de la meilleure des façons ».

Malgré ce discours rassurant, de nombreux experts turcs, dont d’anciens diplomates et d’anciens militaires, expriment leurs inquiétudes, qu’on peut résumer en une question : pourquoi la Turquie propose-t-elle d’engager ses soldats dans une mission si risquée, au moment où les autres membres de l’Otan - États-Unis en tête - quittent l’Afghanistan ?

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L’armée turque jouit, certes, d’une longue expérience dans ce pays, notamment dans la protection de l’aéroport international de Kaboul, mais les talibans ont fait savoir qu’elle serait considérée comme une force d’occupation si elle maintenait ses troupes sur place.

Explication plausible : Recep Tayyip Erdogan veut donner des gages au président américain Joe Biden et apparaître comme un allié fiable et volontaire au sein de l’Alliance atlantique, dans une période où les relations turco-américaines et Turquie-Otan sont mises à l’épreuve.

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