Paris (AFP)

Marine Le Pen, qui souhaite former, si elle est élue présidente en 2022, un "gouvernement d'union nationale", a expliqué mardi qu'elle n'envisageait pas de "coalition à l'allemande" mais d'"amener à (elle) des compétences", sans que cela "nuise à la cohérence de (son) projet".

"L'union nationale, dans mon esprit, ce n'est pas une coalition à l'allemande. Le but, ce n'est pas de prendre quelques ministres de tel parti, quelques ministres d'un autre parti et quelques ministres d'un troisième, y compris des gens qui ont très largement échoué par le passé", a déclaré la candidate à l'Elysée et présidente du Rassemblement national sur France 24 et RFI.

"L'idée, c'est d’amener à moi des compétences sans regarder d'où elles viennent, de dépasser les clivages partisans" sans "(regarder) si vous venez de l'ancienne gauche, de l'ancienne droite, où de je ne sais où+", a ajouté la dirigeante d'extrême droite.

"Là ou Nicolas Sarkozy s'est trompé, c'est qu'il a fait de l'ouverture un axe de communication, et il a pris des gens qui étaient en désaccord fondamentalement avec les idées qu'il portait", a critiqué la cheffe du RN.

"Moi ce que je ne veux pas, c'est que cette union nuise à la cohérence de mon projet", a-t-elle ajouté.

Mme Le Pen avait affirmé le 12 mars qu'elle n'excluait pas de faire venir dans ce gouvernement sa nièce Marion Maréchal, ou encore comme éventuel ministre de la Justice le député européen Jean-Paul Garraud, ancien député UMP et actuel candidat du RN pour les régionales en Occitanie.

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