Revue de presse internationale

À la Une: la rencontre des ministres de l’Intérieur de l’UE au sujet des réfugiés ukrainiens

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Des drapeaux ukrainiens flottent aux côtés de drapeaux de l'UE à l'extérieur du Parlement européen à Strasbourg, le 8 mars 2022. (Illustration) AFP - FREDERICK FLORIN

Par : Fanny Bleichner

4 mn

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Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se réunissent ce lundi 28 mars, au sujet de l'accueil des réfugiés ukrainiens. Selon les derniers chiffres de l'ONU hier, plus de 3,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis l'invasion de l'armée russe le 24 février.

Parmi ces réfugiés, des personnes âgées. Tetiana, Lubasha et Tatiana sont trois femmes de plus de 70 ans, rescapées d'Irpin, à l'ouest de Kiev. The Times revient sur leurs parcours et leur sauvetage. Sur les photos, des visages ridés, ruisselant de larmes pour certains, un foulard sur la tête, emmitouflées sous des couvertures, à la main, une béquille, et des récits qui sont ceux de survivantes, restées terrées dans leurs habitations en partie détruites, avec leurs animaux de compagnie. « Bien sûr que je reviendrai à Irpin, assure l'une d'elle, où vivrais-je sinon ? »

Haaretz, quotidien national en Israël, explique : « La route vers la Pologne n'est plus embouteillée. La première grande vague de réfugiés, a déjà quitté l'Ukraine. Mais il y a d'autres vagues à venir - de réfugiés déplacés à l'intérieur du pays qui étaient réticents au début à partir et espéraient pouvoir bientôt rentrer chez eux, mais qui commencent maintenant à comprendre qu'ils ne reviendront pas dans un avenir proche. »

Dans une interview au journal Le Soir, la commissaire européenne Ylva Johansson se réjouit de la coopération européenne pour l'accueil de ces réfugiés. Elle assure qu'elle va suggérer aujourd'hui que la Commission coordonne et soutienne la création de plateformes d’information et de transport afin d’assurer une répartition équitable de ces hommes et femmes entre les États membres.

Des pays comme la France, la République tchèque, la Pologne, l'Espagne ou encore le Portugal... Le Guardian s'est entretenu avec cinq familles réparties dans ces différents pays. Parmi elles, Ustenko et sa fille : « Après avoir franchi la frontière polonaise, ils avaient d'abord l'intention de se rendre en France, puis ont été détournés vers Berlin, où ils ont dormi pendant deux nuits sur le sol d'une boîte de nuit transformée en centre d'urgence », détaille le quotidien britannique. Ils seront finalement accueillis chez une cheffe d'entreprise pragoise d'origine ukrainienne chez qui vivent au total 10 réfugiés.

Une vague de solidarité internationale donc, mais aussi des craintes concernant les ambitions territoriales de Vladimir Poutine

Ainsi, l'Allemagne envisage de se munir d'un bouclier antimissile sur le modèle du bouclier de fer israélien.

Des responsables de la politique de défense du Bundestag se sont rendus hier en Israël pour s'informer sur de tels systèmes. C'est ce qu'a confirmé la présidente de la commission de défense du Bundestag, Marie-Agnes Strack-Zimmermann, à Die Welt. Parallèlement dans ce même média allemand le responsable de la politique étrangère de la CDU, Roderich Kiesewetter se demande : « Comment se fait-il que l'Allemagne, quatrième exportateur d'armes au monde, ne puisse pas accorder à l'Ukraine des licences d'exportation pour des armes sortant d'usine ? » L'Ukraine ayant remis deux listes de demandes d'armes au gouvernement fédéral, l'une début février, l'autre début mars.

Volodymyr Zelensky reste confiant

Dans un entretien exclusif à The Economist, le président ukrainien assure : « Nous croyons en la victoire. Il est impossible de croire en autre chose. » Saluant l'engagement des Ukrainiens.

« Résister aux envahisseurs », c'est le titre en Une du New York Times. Deux photos à l'appui, l'une montrant au sol la plaque d'identité d'un soldat russe près de Kiev, sur l'autre des douilles de munitions russes à côté d'un véhicule blindé russe détruit. Les images remontent à vendredi, plusieurs équipes de journalistes ont alors pu être escortées, fait rare depuis le début de la guerre, dans des villages proches des lignes russes aux alentours de Kiev.

« Les experts militaires s'accordent à dire que la guerre urbaine donne un avantage particulier au défenseur », analyse El Pais, ce qui expliquerait la difficulté pour les envahisseurs à prendre totalement une ville, autre explication avancée par le journal espagnol : « l'insuffisance des effectifs russes » pour mener des assauts.

Et selon un expert en guerre terrestre, Jack Watling, cité par le Wall Street Journal, la récente reprise de la ville de Trostyanets « démontre que les Ukrainiens sont capables de contre-attaquer, ce qui signifie que la Russie ne peut pas partir du principe qu'une fois qu'elle tient un terrain, elle l'a sécurisé ».

La guerre évoquée jusque sur les tapis rouges à Los Angeles

À l'occasion de la 94e cérémonie des Oscars, 30 secondes de silence ont été observées en hommage aux victimes de la guerre en Ukraine. Mais la majorité de la presse internationale revient sur un autre événement qui a marqué la soirée. « Will Smith aurait-il finalement craqué ? » s'interroge The Australian après que l'acteur a giflé l'humoriste Chris Rock qui venait de faire une plaisanterie sur le crâne rasé de son épouse, Jada Pinkett Smith, atteinte d'alopécie. Le journal australien précise que le couple faisait l'objet de plaisanteries à Hollywood sur la nature de leur relation. L'image du soufflet est en tête de nombreux sites.  

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