Jean-Christophe Rufin, membre de l'Académie française et ancien diplomate, publie "La princesse au petit moi", son nouveau roman. Il explique mercredi dans l'émission "Ça fait du bien" comment il s'est inspiré des secrets de plusieurs micro-Etats européens, et notamment d'une surprenante princesse monégasque.

INTERVIEW

De son passé de diplomate, l'académicien Jean-Christophe Rufin a conservé quelques secrets d'États. Il s'en est inspiré et a mélangé ceux des cinq micro-États d'Europe (Andorre, Monaco, le Liechtenstein, San Marino et le Vatican) pour son nouveau roman, La princesse au petit moi. Sans dévoiler d'où proviennent les intrigues politiques qu'il décrit, le romancier explique mercredi dans Ça fait du bien que c'est la princesse Charlotte de Monaco qui lui a inspiré son personnage principal de la princesse Hilda.

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La détonnante Charlotte de Monaco

Situé dans la fictive principauté de Starkenbach, son roman raconte l'histoire de la princesse Hilda. Son mari de prince ne veut pas révéler sa disparition volontaire, de peur de créer un scandale. Jean-Christophe Rufin explique s'être inspiré de la mère du prince Rainier III de Monaco. Une femme née d'une histoire d'amour, chose tout à fait rare pour son rang et son époque.

"C'est très étonnant et très atypique" confirme le diplomate romancier. "Elle n'a pas régné, puisque c'est son fils, Raignier le bien nommé, qui a pris le trône. Mais on était allé la chercher pour que Monaco n'ait pas de discontinuité monarchique."

"Réné la Canne" et la princesse

Parmi les éléments qui détonnent le plus dans la vie mouvementée de Charlotte de Monaco, qui a inspiré de nombreuses biographies et documentaires, c'est notamment le chauffeur qu'elle s'est choisie. Un chauffeur sans permis, en la personne toute aussi surprenante de René Girier, dit "René la Canne".

"C'était un ancien taulard qui avait fait trois hold-up et deux évasions", énumère Jean-Christophe Rufin. "Elle l'a rencontré comme visiteuse de prison. Elle a fait des pieds et des mains pour qu'il soit libéré."

La princesse rebelle et son voyou se sont-ils aimés ? "L'histoire ne le dit pas, mais il est resté à son service jusqu'à la fin", sourit le romancier. Il ajoute ensuite, au sujet de la première carrière qui est sa source d'inspiration : "Le travail d'un diplomate, c'est savoir ne pas tout dire".