Le vaccin à ARN messager est utilisé dans la lutte contre le coronavirus notamment par les laboratoires Pfizer/BioNtech et Moderna. Cette technologie, d'abord laissée de côté, a été une véritable révélation pendant la pandémie. Dans les prochaines années, elle pourrait être également utilisée pour lutter contre le cancer explique le chercheur Steve Pascolo, invité de la matinale d'Europe 1. 

INTERVIEW

La technologie de l’ARN messager est révolutionnaire. Utilisée dans les vaccins anti-coronavirus Pfizer/BioNtech et Moderna, elle pourrait devenir incontournable dans la lutte contre le cancer dans quelques années. C’est ce qu’explique l’un de ses pionniers au micro d’Europe 1. Steve Pascolo, chercheur à l'hôpital universitaire de Zurich et co-fondateur de CureVac, était l’invité de Sonia Mabrouk, mercredi dans la matinale.

Un vaccin dans "les deux ou trois années à venir"

Pour ce pionnier de la technologie ARN messager, il n’y a aucun doute, son utilisation ne se limitera pas à la lutte contre la pandémie de coronavirus. "On a beaucoup focalisé sur les vaccins à ARN anti-cancer", assure Steve Pascolo. Il ajoute que "les essais cliniques sont très avancés et ils sont combinés avec la radiothérapie, l’immunothérapie, la chimiothérapie". 

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Ce vaccin pourrait être approuvé, selon le chercheur "dans les deux ou trois années à venir". Ce sera "probablement la prochaine vague de vaccins à ARN", affirme Steve Pascolo.

Des essais cliniques pour traiter les maladies du cœur 

D’autres pathologies pourront être traitées avec cette technologie. "Il y a aussi des essais cliniques en cours pour corriger des problèmes cardiaques, en exprimant l'ARN messager qui permet de recroître des vaisseaux sanguins à la surface du cœur pour restaurer une circulation", confie le chercheur sur cette technologie plus que prometteuse.