Iran: coupure de courant suspecte dans une installation nucléaire stratégique

Vue satellite du complexe atomique de Natanz (image d'illustration). - Satellite image ©2021 Maxar Technologies/AFP/Archivos

Texte par : RFI Suivre

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Au lendemain du mise en service de nouvelles centrifugeuses - plus modernes et plus puissantes - dans l'usine d'enrichissement de Natanz, un incident y a provoqué une coupure d'électricité dans une partie du site.

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Avec notre correspondant en Iran,Siavosh Ghazi

Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique a affirmé que l'origine de la coupure d'électricité n'était pas connue mais qu'elle n'avait fait ni victime ni pollution due à une fuite d'uranium. Il a ajouté que les autorités avaient commencé une enquête sur les causes de cet incident. Interrogé pour savoir s'il s'agissait d'un acte de sabotage, Behrouz Kamalvandi a affirmé qu'il n'avait pas pour l'instant d'informations supplémentaires.

Natanz, principale usine d'enrichissement

En juillet 2020, une explosion avait détruit partiellement un bâtiment d'assemblage de nouvelles centrifugeuses. L'Iran avait alors accusé Israël d'être derrière ce sabotage. Le site de Natanz est la principale usine d'enrichissement du pays. Après l'explosion mystérieuse de l'année dernière, les autorités ont décidé de construire un site souterrain pour l'assemblage des nouvelles centrifugeuses.

Samedi 10 avril, lors de la cérémonie présidée par le président Hassan Rohani, des centrifugeuses IR-6 et IR-9, qui sont respectivement dix et cinquante fois plus puissantes que les vieux appareils IR-1 utilisés par l'Iran avant l'accord nucléaire de 2015 ont été montrée ou mises en activité.

Empêcher coûte que coûte

Ces dernières années, Israël n'a pas caché sa détermination à empêcher coûte que coûte le développement du programme nucléaire iranien.

À lire aussi : Nucléaire iranien: Téhéran lance de nouvelles centrifugeuses en pleins pourparlers

Des discussions sont en cours à Vienne entre la République islamique et les autres États parties à l'accord de 2015 (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) sur la façon de réintégrer les États-Unis au sein de ce pacte et de ramener l'Iran au respect total de ses engagements, écrit l'AFP. Téhéran a toujours nié vouloir se doter de la bombe atomique, et M. Rohani a répété, samedi 10 avril, que toutes les activités nucléaires de son pays étaient purement « pacifiques ». Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui voit dans la République islamique une menace existentielle contre son pays, accuse Téhéran de chercher à se doter en secret de l'arme atomique.

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