William Molinié, édité par Ugo Pascolo 10h16, le 17 janvier 2024, modifié à 10h18, le 17 janvier 2024

Selon les informations d’Europe 1, une interprète de 54 ans, travaillant pour la DGSI et la sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire, s’est discrètement fait subtiliser son téléphone portable à Neuilly-sur-Seine mardi alors qu’elle était en train de payer ses titres de transport.

Opération des services secrets étrangers ou banal vol à la tire réalisé par un pickpocket professionnel comme il en existe tant dans le métro parisien ? Selon les informations d’Europe 1, une femme de 54 ans s’est fait subtiliser mardi après-midi son téléphone portable au niveau de la station "Les Sablons" à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. Vers 16h30, elle a payé avec son téléphone des tickets de métro sur une borne de la station, avant de le remettre dans la poche de son manteau. Mais en arrivant sur le quai de la ligne 1, elle s’est rendue compte que son mobile avait disparu.

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Recrutée pour le compte de la DGSI

L’affaire aurait pu passer inaperçue, sauf que cette femme n’est pas n’importe qui. Elle officie pour le compte du renseignement intérieur, la DGSI, ainsi que la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ). Originaire de Turquie, elle a été recrutée par ces services de renseignement en tant qu’interprète pour traduire toutes sortes de documents, les écoutes téléphoniques ou les déclarations en garde à vue de ressortissants turcophones.

Selon les informations d’Europe 1, son téléphone contenait justement ce qui est présenté comme des "données sensibles". Compte-tenu du contexte de menace terroriste et de l’activité sur le territoire français des espions turcs, particulièrement "offensifs" selon une source du renseignement, l’alerte est immédiatement remontée dans les états-majors de police.